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Le marché de l’immobilier au Maroc
Le président de la FNPI veut également que le nouvel argus soit régulièrement actualisé, sachant que cela peut se faire semestriellement ou annuellement. « Il faut en décider », dit-il ajoutant qu’il s’agit d’un marché, donc il obéit à la loi de l’offre et de la demande.
Pour des prix fidèles à la réalité
Pour l’heure, chacune des institutions a conçu une plateforme regroupant les différents biens immobiliers couverts par cet argus. Mais, elles devront ensuite s’accorder sur les prix. La DGI préconise de fixer les fourchettes de prix au mètre carré à la borne supérieure, selon l’édition de cette semaine de la Vie Eco. La FNPI, quant à elle, plaide pour l’adoption d’un prix fixe susceptible d’être revu à la baisse dans certaines circonstances.
D’après M. Ibn Mansour le prix fixe est un « prix de référence » qui pourrait baisser en fonction de plusieurs critères dont il faudrait tenir compte dans l’acte de vente. « Les biens ne se ressemblent pas, explique-t-il. Imaginons qu’on ait dans un même immeuble un appartement ensoleillé sur une façade et sur l’autre, un appartement du même standing non ensoleillé, il devrait y avoir plus de flexibilité sur le prix du deuxième ». De même pour un terrain, poursuit le président de la FNPI, « la présence de baraques, d’espaces verts ou d’équipements publics qui rognent la superficie, sont de nature à amoindrir sa valeur. »
Youssef Ibn Mansour reconnaît que tous les cas de figure ne peuvent être satisfaits à 100%. Mais « pour plus de fidélité à la réalité, nous [avec la DGI, ndlr] travaillons à satisfaire au moins 80% des cas », dit-il. A ce niveau d’après lui, le prix sera difficilement contestable.
Le grand public doit être informé
Dans le cadre de ces travaux, un recensement a été déjà réalisé à Casablanca, ville pilote pour le projet, avant qu’il ne soit étendu à d’autres villes du royaume. En 2011, un argus par quartier avait été mis en place dans la ville blanche. Cela n’empêche cependant pas certains professionnels ou particuliers revendeurs de pratiquer parfois des prix hors norme.
Le président de la FNPI insiste pour que l’entrée en vigueur du nouvel argus soit soutenue par une vaste campagne de communication. « Le grand public doit être largement informé. C’est ce que nous demandons », s’empresse-t-il de dire. Pour lui, c’est la seule manière de limiter la pratique des prix arbitraires et lutter contre les transactions au noir.